Le Royaume-Uni quitte l’Union européenne et les savants britanniques en perdent leur flegme ! La plupart des scientifiques le craignaient : le vote en faveur du Brexit aura sans doute des conséquences négatives sur la recherche britannique, selon une information publiée le 24 juin dans la revue scientifique Nature.
Pour Paul Nurse, qui dirige l’Institut Francis Crick de Londres et prix Nobel de génétique « c’est un mauvais résultat pour la science britannique, c’est donc mauvais pour le pays ». D’après lui, les scientifiques britanniques devront travailler dur dans le futur pour contrer cette isolation due au Brexit.
La principale inquiétude des chercheurs concerne les financements liés à leur travail. 16 % des fonds des universités proviennent de l’Union européenne ainsi que 15 % de leur personnel. Avant le référendum, un rapport de Digital Science (un cabinet de conseil à Londres) parlait de 1 milliard de livres en moins par an pour la recherche si le gouvernement ne compense pas le manque à gagner. Les scientifiques appréhendent également que la Grande-Bretagne ne puisse plus participer aux programmes de recherche comme Horizon 2 020. Pour Julia Goodfellow, présidente de l’organisation Universities UK, la priorité sera d’essayer de convaincre le gouvernement que le personnel et les étudiants qui viennent des pays membres de l’UE puissent continuer à étudier en Grande Bretagne.
Les politiciens en faveur du départ ont néanmoins promis que les universités et les scientifiques du pays ne perdraient pas au change. Jamie Martin, un fervent défenseur du divorce Royaume Uni/Union européenne et un conseiller du politicien Michael Gove, a tenté de rassurer les chercheurs inquiets. Il a déclaré que « la bonne nouvelle pour les groupes académiques, c’est que les personnes à la tête de la campagne pour la sortie de l’UE partagent leur instinct pour la science. » Ceci comprend rester ouvert aux personnes étrangères qualifiées et continuer à financer la recherche, selon l’intéressé.
A l'inverse, Davis Price de l'University College of London a tweeté: « C'est probablement un désastre pour la recherche et le secteur universitaire sur le long terme.» EtMaja Wallberg , une immunologiste de l'université de Cambridge a renchéri sur le même canal : « En tant que scientifique, je suis inquiète à propos de l'accès au financement et sur la mobilité, mais aussi sur le sentiment écrasant de ne pas être la bienvenue ici.»
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