LE QUOTIDIEN : Vos collections sont désormais visibles via le partenariat « Once Upon a Try » de Google, lancé il y a quelques jours. De quoi s'agit-il ?
MURIEL HILAIRE-SOULE : L'idée est de proposer des visites virtuelles de musées et d'institutions, dont certaines sont en temps normal peu accessibles au public.
À qui appartiennent les 400 versions numériques des œuvres ainsi hébergées ?
Le « street view », c’est-à-dire les images des visites virtuelles de nos locaux, appartiennent à Google, mais les images de nos collections appartiennent à l'Institut Pasteur. Elles peuvent être utilisées dans le cadre défini de cette exposition virtuelle mais pas pour d'autres utilisations sans l'accord de l'Institut.
D'autres expositions pourraient-elles être organisées à l'avenir ?
Oui. La bibliothèque du musée Pasteur dispose notamment d'œuvres d'autres artistes qui pourraient faire l'objet d'une nouvelle exposition virtuelle.
Qu'est-ce qui lie Pasteur et l'art ?
La pratique artistique a aiguisé son sens de l'observation scientifique. Pasteur était un élève moyen à l'école qui adorait dessiner, poussé par son père qui était lui-même un bon dessinateur. Il va alors faire un certain nombre de travaux, dont un portrait de Napoléon à la mine de plomb que nous avons conservé. À 13 ans, il se met au pastel, et acquiert une certaine réputation dans la ville d'Arbois où on le surnomme « l'artiste ». On garde au musée des pastels des habitants qu'il avait réalisé sur commande dans sa jeunesse.
Il fera son dernier pastel, un portrait de son père, vers l'âge de 18 ou 19 ans. À partir du moment où il intègre l'école Normale Supérieure, il ne dessinera plus que ce qu'il observe au microscope. Il garde néanmoins des liens très forts avec le monde de l'art puisqu'il va être sollicité pour tenir une nouvelle chaire dédiée à la conservation des œuvres d'art.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation