Les retards de croissance intra-utérin (RCIU), une pathologie qui concerne environ 80.000 naissances par an en France, selon une étude publiée jeudi. Le RCIU est la première cause de mortalité néonatale, selon La Fondation PremUp, le réseau de recherches et de soins en périnatalité qui a réalisé l'étude. Il est également l'une des principales causes de grossesse pathologiques susceptibles d'engendrer des handicaps intellectuels, moteurs, pulmonaires et métaboliques chez les bébés et prédispose à des risques accrus de maladies comme le diabète, l'hypertension artérielle, l'asthme ou certains cancers à l'âge adulte.
Pour l'instant seulement un RCIU sur 5 est diagnostiqué avant la naissance, ce qui a un "impact considérable" sur la prise en charge de la mère et de l'enfant, selon l'étude effectuée par PremUp en 2013-2014 avec l'Unité de recherche clinique en économie de la santé d'Ile-de-France.
Le surcoût pour la collectivité est estimé sur la base des données hospitalières à 1.000 euros par RCIU, soit 87 millions d'euros pour la seule période de la grossesse et de la première année de vie, selon les estimations de la Fondation. L'étude doit se poursuivre encore pendant trois ans pour étudier également les "coûts indirects" du RCIU liés aux arrêts maladies ou la prise en charge de handicap ou d'un suivi médical renforcé.
PremUp a lancé l'an dernier un programme de grande ampleur destiné à mieux comprendre et mieux prévenir le RCIU. La Fondation organisera le 15 juin prochain sa 4e "Marche des bébés" à Paris pour collecter des fonds destinés à financer ses programmes de recherches. L'évènement devrait pour la première fois être relayé à Lille et à Toulouse.
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