Cette annonce répond très directement à un vœu formulé par les urgentistes à la suite du drame. Reste à savoir si le métier sera reconnu comme profession de santé ainsi que le recommandent les professionnels et si les capacités de formation seront à la hauteur des attentes. Dans une feuille de route rendue à la ministre en juillet pour améliorer le système de régulation, les organisations d'urgentistes demandent cinq ou six structures susceptibles de former 200 ARM par an.

Côté organisation, Agnès Buzyn a affirmé avoir demandé à tous les SAMU de France « d'harmoniser leur procédure pour le traitement des appels ». Là aussi, une demande forte des urgentistes qui aimeraient voir tous les centres 15 certifiés selon « une norme internationale indiscutable ».

Enfin, consciente de la délicatesse du sujet, la ministre ne s'est pas prononcée clairement sur l'éventualité du déploiement d'un numéro unique d'urgence mais a déclaré travailler « sur un numéro d'appel simplifié ». Elle a souligné l'impérieuse nécessité de réduire à zéro les risques « de perte ou de distorsion d'information dans les passages d'appel entre la police, les pompiers et le SAMU », si le choix d'un numéro unique devait être fait. En décembre, un rapport de l'IGAS préconisait la généralisation du 112 comme numéro unique d'appel d'urgences.