En matière d'avancée sociétales, la France n'est plus un pays pionnier. Alors qu'une trentaine de pays dans le monde autorisent le cannabis thérapeutique, la France lance le 26 mars une première expérimentation, par ailleurs très cadrée. Les Pays-Bas avaient pourtant ouvert la voie en Europe dès 2003. Dans l'Hexagone, il faudra attendre 2019. Olivier Véran, alors rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, à la faveur de son amendement voté à l'unanimité, inscrit cette étude à l'agenda sanitaire. Mais la pandémie actuelle contraint les pouvoirs publics à en retarder la mise en oeuvre. Le coup d'envoi cette fois-ci sera officiellement donné par le ministre des Solidarités et de la Santé lors d'un déplacement au CHU de Clermont-Ferrand pour l'inclusion du premier malade.
3 000 patients inclus
Au final, 3 000 patients seront inclus dans un protocole et seront suivis pendant 24 mois. Cinq indications ont été retenues, à savoir les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapeutiques accessibles, certaines formes d'épilepsie sévères et pharmaco-résistantes, certains symptômes rebelles en oncologie, des situations palliatives ou des situations de spasticité douloureuse.
Décision d'un médecin hospitalier
L'inclusion d'un patient repose sur la décision d'un médecin hospitalier. La dispensation sera assurée par les pharmacies à usage intérieur ou en officine désignée au préalable par le patient. Les pharmaciens, comme les médecins généralistes autorisés à renouveler les ordonnances, devront suivre obligatoirement une formation en ligne dispensée par l'ANSM. Les consultations longues seront en revanche assurées par la structure de référence au cours de consultations longues tous les trimestres. Quant au traitement, il sera administré par voie orale sous forme d'huile et de fleurs séchées dans le cadre d'une inhalation après vaporisation. Enfin, les traitements, produits à l'étranger, seront diffusés dans l'Hexagone par des sociétés françaises. L'honneur est sauf.
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