Malgré un taux de participation en légère baisse, les indicateurs de performance du dépistage organisé du cancer du sein « attestent de la qualité du programme français, condition nécessaire à une réduction de la mortalité », selon le rapport publié le 14 février par l'agence Santé publique France, établi à partir des données départementales des structures de gestion du dépistage.
En 2016, près de 2,5 millions de femmes ont participé au dépistage organisé du cancer du sein. Le taux de participation a légèrement décru après un pic de 52,9 % atteint en 2011, et s'établissait à 50,1 % en 2016. Si les femmes les plus âgées (70-74 ans) restent celles qui participent le moins, il s'agit pourtant de la seule classe d’âge pour laquelle les chiffres de la participation ont continué à augmenter. Santé publique France souligne que les résultats de la participation française sont inférieurs à ceux de la moyenne européenne et attribuent cela à la persistance en France d'un dépistage individuel important, « alors que la communauté européenne ne cesse de rappeler la supériorité du dépistage organisé sur le dépistage individuel », précisent les auteurs du rapport.
Au fil des ans, une proportion croissante de femmes dépistées réalise au moins un deuxième dépistage organisé. En 2014, plus de 40 % des femmes réalisant un dépistage subséquent effectuent au moins leur 5em dépistage. Le délai médian entre 2 dépistages organisés est de 2 ans et 3 mois en 2014. Une durée stable depuis 2007 précise les statisticiens de Santé publique France.
Un taux de détection satisfaisant
Alors que les taux de dépistage positif ont diminué, passant de 13,5 % en 2004 à 8,7 % en 2014, le taux de cancers détectés à l'issue de la procédure reste quant à lui stable : 7 pour 1 000 femmes dépistées. Conséquence : la valeur prédictive positive du dépistage est en progression, et s'établit à 8,5 % en 2014. Ce taux est jugé « satisfaisant » par Santé publique France.
À partir de l'année 2005, soit un an après la mise en place du dépistage organisé du cancer du sein en France, on a assisté à une baisse moyenne de 1,5 % par an de la mortalité. Le cancer du sein fait partie des cancers de bon pronostic, avec une survie nette standardisée à 5 ans de 87 % pour les cancers diagnostiqués entre 2005 et 2010. Sur la même période, le nombre de nouveaux cancers a également diminué de 1,5 % par an en moyenne entre 2005 et 2012, après une période de hausse de 20 ans (+2,7 % par an entre 1980 et 2000).
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