Allongement de congés, garanties contre le licenciement, facilité de télétravail… Le Parlement a adopté définitivement ce 12 juillet une proposition de loi soutenue par le gouvernement pour améliorer l'accompagnement des familles d'enfants gravement malades.
L'Assemblée nationale puis le Sénat se sont prononcés à la quasi unanimité en faveur du texte de compromis aisément obtenu en commission mixte députés-sénateurs (CMP).
La proposition de loi du député Horizons Paul Christophe offre, sur le modèle de la protection contre le licenciement pour les femmes enceintes, une protection contre le licenciement à tous les salariés en congé de présence parentale (CPP), y compris lorsque celui-ci est fractionné ou pris à temps partiel. Le CPP permet de s'occuper d'un enfant dont l'état de santé nécessite une présence soutenue et des soins contraignants.
Le texte facilite également le télétravail des parents concernés et offre une garantie de maintien dans le logement en cas de renouvellement de bail, pour les bénéficiaires de l'allocation journalière de présence parentale (AJPP) aux ressources modestes.
Un congé porté à cinq jours pour l'annonce du diagnostic
La proposition de loi porte de deux à cinq jours la durée pour les parents du congé pour annonce de la survenue d'un handicap ou d'une pathologie chronique d'un enfant. Après des ajouts à l'Assemblée nationale puis au Sénat, le texte allonge également le congé minimum pour le décès d'un enfant, en le portant de 5 à 12 jours. Pour un enfant de moins de 25 ans ou d'un enfant lui-même parent, ce congé passe de 7 jours ouvrés à 14 jours ouvrables. Ces dernières dispositions seront applicables à la fonction publique également.
Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a salué des « mesures puissantes » qui vont permettre « des respirations indispensables aux parents ». Le député Paul Christophe, déjà à l'origine de plusieurs mesures en faveur des aidants, s'est félicité de « l'esprit constructif » ayant conduit à l'adoption de sa proposition de loi.
Le texte « porte des avancées très attendues par les familles », a déclaré la rapporteure au Sénat Marie-Pierre Richer (rattachée au groupe LR). « Il constitue un pas de plus pour faciliter le quotidien des parents en réduisant autant que possible les différents obstacles administratifs et financiers », a renchéri la socialiste Annie Le Houérou, soulignant toutefois être toujours dans l'attente d'une « grande loi sur l'autonomie ».
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