Alors que récemment, l’OMS estimait la fin de l’épidémie de Covid-19 « à portée de main », pour le moment en France, la circulation du SARS-CoV-2 repart à la hausse. Ainsi, après huit semaines de baisse, le taux d’incidence a augmenté de 12 % en semaine 36 (soit du 5 au 11 septembre), pour atteindre 186 pour 100 000 habitants, indique le dernier point épidémiologique Covid-19 de Santé publique France (SPF). Et pour la journée du 15 septembre, 33 263 nouveaux cas de Covid ont été comptabilisés contre 19 866 une semaine plus tôt, soit un bond de plus de 67 %. De plus, « depuis trois jours, le taux de reproduction du virus est supérieur à 1, ce qui est le signal robuste d'une reprise épidémique », a affirmé à l'AFP l'épidémiologiste Mircea Sofonea (Montpellier). Autre indicateur : le nombre de tests (852 500) a augmenté de 9 % en semaine 36.
De plus en plus de réinfections
La conjonction de deux phénomènes pourrait expliquer cette reprise. D'abord, le contexte de rentrée, qui favorise les brassages. La hausse des contaminations est en effet « principalement portée par les moins de 20 ans », à commencer par les 0-9 ans (+111 % la semaine du 5 au 11 septembre), relève Santé publique France.
Ensuite, un certain déclin immunitaire dans une population qui a parfois été contaminée ou a reçu son dernier vaccin il y a de nombreux mois. Or, la protection contre l'infection s'érode avec le temps. Selon une analyse spécifique de Santé publique France, en semaine 31 (soit du 1er au 7 août) 18 % des cas confirmés de Covid-19 étaient d’ailleurs considérés comme de possibles réinfections, soit une proportion « en forte hausse ».
Omicron omniprésent
Reste à savoir si cette reprise signe forcément l’arrivée d’une huitième vague et si oui quelle en sera l’ampleur ? À ce titre les experts de Santé publique France restent prudents.
En revanche, si l’émergence d’un nouveau variant ne peut être totalement exclue, pour le moment, « on est dans une situation extrêmement stable, rassure Justine Schaeffer (Chargée de projet variants Covid chez SPF), avec depuis le début d’année l’hégémonie d’Omicron (avec plusieurs sous lignages qui se sont succédé), et le scénario le plus probable est que l’on reste dans cette dynamique ».
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