Le contribuable français n'a «pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé mardi Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos depuis lundi 20 juillet, sous peine d'une amende de 135 euros en cas d'infraction.
« L'État – et le contribuable français – n'a pas vocation à payer des masques (...) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République. Ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter seront « aidés », a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.
« Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français et avec les Européens, c'est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu'il s'agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin », a poursuivi Emmanuel Macron.
Des masques gratuits pour les publics précaires
Olivier Véran a indiqué mercredi sur France 2 que le gouvernement allait envoyer gratuitement 40 millions de masques grand public lavables et utilisables 30 fois, aux 7 millions de Français les plus pauvres*.
« Il est évident que la France ne laissera pas des personnes dans l'incapacité de s'équiper en masques, a-t-il assuré. Nous passons un contrat avec la Poste qui s'est engagée à envoyer d'ici quelques jours seulement ces masques gratuits, pour une protection de trois mois ».
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire n'avait pas écarté, mardi, l'idée d'aider les ménages modestes à acheter les masques nécessaires.
L'État avait déjà, « tôt, distribué cinq millions de masques gratuits par semaine, via les CCAS (centres communaux d'action sociale), par les communes », a rappelé Olivier Véran lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.
Le gouvernement a certes plafonné le prix du masque chirurgical à 95 centimes d'euros, mais cette somme « peut représenter effectivement pour des familles un coût important », avait reconnu Bruno Le Maire.
Pointant ce problème de « surcoût pour les populations précaires », l'association de consommateurs CLCV a demandé lundi « une aide financière mensuelle de 50 euros par personne composant la famille ».
avec AFP
* Article mis à jour jeudi 23 juillet à 11h55
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation