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Observatoire de la souffrance au travail, un tiers des répondants travaillent en anesthésie-réanimation

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Publié le 31/01/2019
OSAT

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Crédit photo : GARO/PHANIE

13 % des répondants ont des idées suicidaires, selon la dernière publication du bilan 2018 de l'Observatoire de la souffrance au travail le 29 janvier dernier. Cette plateforme créée le 7 décembre 2017 par Action Praticiens Hôpital a été lancée le 7 décembre 2017. Elle permet aux personnels médicaux hospitaliers de déclarer leur situation de souffrance. Les personnels les plus en souffrance sont les anesthésistes-réanimateurs (30 %), suivis des psychiatres (14 %), pharmaciens (9 %), urgentistes (6%), les biologistes (5 %), les gériatres (5 %) et les PH exerçant en chirurgie viscérale (5%). Dans 36 % des cas, la souffrance a entraîné un arrêt de travail de plus de deux semaines. 81 % des personnels disent avoir des troubles du sommeil, 59 % des troubles anxio-dépressifs (avec prescription d'un traitement anxiolytique ou antidépresseur pour 30 % des cas). Enfin, 41 % des répondants disent souffrir de troubles alimentaires. Les causes attribuées à la souffrance sont la gouvernance dans l'établissement (55 %), les difficultés de dialogue avec les responsables de services ou de pôles (48 %), la pesanteur hiérarchique (48 %), la surcharge de travail (47 %) et une présomption de harcèlement moral au travail (44 %). D'autres situations sont évoquées comme la surcharge émotionnelle (41%), l'isolement professionnel (39 %), le déficit de personnels médicaux (39 %)... Plus de la moitié des personnels (56 %) ont consulté leur médecin généraliste. Mais aucun des répondants n'a utilisé une autre plateforme telle que SPS.


Source : lequotidiendumedecin.fr