Chez les enfants de mères traitées par infliximab pendant la grossesse ou l’allaitement, « l’utilisation de vaccins vivants atténués (comme par exemple le ROR ou le BCG) doit être différée », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un point d'actualité daté du 7 avril.
Respecter un délai de 12 mois après la naissance en cas d'exposition in-utéro
L’infliximab est un anti-TNF alpha immunosuppresseur. Lorsqu’il est utilisé pendant la grossesse, il traverse le placenta et peut être détecté dans le sang des nourrissons exposés, jusqu’à un an après la naissance, précise l’ANSM. Avec à la clé un risque accru d’infections (y compris d’infections graves disséminées), en cas d'injection d'un vaccin vivant au cours de cette période.
Dans ce contexte, ces vaccins ne doivent pas, sauf exception, être administrés aux enfants de moins d'un an exposés in-utéro. S’il existe un réel bénéfice clinique, l’administration pourra être envisagée plus tôt « si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si l’administration d’infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse ».
Par ailleurs, l’infliximab ayant été détecté à de faibles concentrations dans le lait maternel, l’administration d’un vaccin vivant à un nourrisson allaité par une mère sous infliximab n’est pas recommandée, sauf, là encore, si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables.
Cinq vaccins potentiellement concernés
« À titre indicatif, les vaccins vivants atténués indiqués chez les moins de 12 mois sont le BCG, le ROR, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle », précise l'agence du médicament.
En cas de report de la vaccination, il est possible d'établir un certificat de contre-indication temporaire pour motif médical.
Les médicaments à base d’infliximab, commercialisés en France et concernés par cette recommandation sont : Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi et Zessly.
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