Le numéro vert SPS destiné à écouter et soutenir les professionnels de santé rendus vulnérables et accessible en composant le 0 805 23 23 36 est un véritable succès, selon un communiqué de SPS. Le besoin d'écoute s'est manifesté encore plus fortement depuis mars 2020, moment qui a correspondu à un pic d'appels. En 2021, près de 5 700 appels ont été enregistrés, soit près de 16 par jour. Les appels ont duré environ 25 minutes en moyenne, près de 4 % d'entre eux ont dépassé l'heure. Près du quart des appels (1 200) sont intervenus la nuit et près de 600 le dimanche. Les appelants sont en majorité des femmes (plus des deux tiers), près de la moitié sont salariés (45 %), 8 % en libéral, plus du tiers sont étudiants. L'âge moyen des personnes en souffrance est de 43 ans et de 23 ans pour les étudiants. Les professions en demande sont les infirmières (15 %), les aides-soignantes (9 %), le total de ces professionnels représentant un tiers des appels. Le médico-social ne constitue que 6 % des appels. Un quart des demandes provient de l'Île-de-France, suivi par la région Paca (12 %) et Auvergne Rhône-Alpes (10 %).
Plateforme ouverte aux étudiants depuis avril 2021
Alors que la plateforme n'est ouverte aux étudiantes et étudiants que depuis avril 2021, cette population en grande souffrance (dont les trois quarts ne font pas d'études en santé) représente désormais près de 43 % des appels qui proviennent d'Île-de-France (28 %), la région Paca (15 %). En 2021, les motifs d'appels ont changé par rapport à 2020 (55 % pour le Covid), ils sont maintenant d'ordre personnel (37 %, cause familiale, problèmes de santé, etc.), d'ordre professionnel (19 %, épuisement, conflits) et 13 % par la pandémie (anxiété liée au confinement ou au virus).
10 risques de passages à l'acte
Concernant le niveau de gravité, 10 appels relevaient du niveau 5 (risque de passage à l'acte imminent) provenant de 7 étudiants et de 3 professionnels de santé, 98 de niveau 4 (idéations suicidaires) et plus de la moitié de niveau 1 (anxiété +- addiction). Sur les deux dernières années, la plateforme a permis de soutenir une centaine de personnes à risque suicidaire. Près de 60 % des appels ont fait l'objet d'une réorientation vers un ou une psychologue en face/face (19 %), les psychologues du réseau souffrance et travail (13 %), leur médecin traitant (12 %). À noter, les appels de niveau 3 à 5 sont systématiquement réorientés vers un médecin généraliste et un psychiatre.
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