Brève

Portugal, les médecins en grève réclament une baisse des heures supplémentaires

Par

Publié le 11/05/2017

visuel Portugal
Crédit photo : GARO/PHANIE

Le premier jour de grève des médecins portugais a été un vrai succès mercredi 10 mai. Le taux de participation a été estimé à 90 % par les deux organisations syndicales à l'origine du mouvement, le Syndicat indépendant des médecins et la Fédération nationale des médecins (Fnam). Leurs revendications portent sur la dégradation des conditions de travail et le nombre d'heures supplémentaires trop important passées dans les services d'urgences. « Cela traduit un profond mal-être et une indignation croissante au sein de la profession, », affirme Mario Jorge Neves, président de la Fnam. Résultat, un nombre important d'actes chirurgicaux non urgents ont été annulés et des consultations ont été reportées dans les hôpitaux. Les services minimum sont assurés pendant les deux jours de grève, et même prolongés à vendredi à l'occasion de la venue du pape François pour un pélerinage de Fatima dans le centre du pays. En effet, le gouvernement socialiste a dispensé les fonctionnaires de venir travailler ce vendredi. Quelles sont les revendications des médecins ? Ils souhaitent une réduction du travail supplémentaire obligatoire dans les services d'urgence de 200 à 150 heures par an. Et exigent que ces heures soient rémunérées normalement, malgré les coupes budgétaires dans la santé imposées par le gouvernement précédent de centre droit. Au pouvoir depuis novembre 2015, le gouvernement actuel est revenu sur d'importantes mesures d'austérité mises en oeuvre entre 2011 et 2014, sans pour autant cesser l'effort de redressement budgétaire exigé par les créanciers du Portugal.