« Mon cher patient... s'il te plaît ne m'en veux pas mais je n'y arrive plus. Je suis à deux doigts de baisser les bras. » Cette lettre déja partagée plus de 4000 fois sur Facebook a été publiée par une infirmière épuisée travaillant aux urgences de Saint Malo (35) en grève depuis plus de deux semaines. Les soignants en grève ont aussi publié des photos chocs en noir et blanc (voir diaporama) sur la page Facebook des "tenues blanches des urgences de Saint Malo". Cette quarantaine d'infirmiers, d'aides-soignants et brancardiers ont entamé une grève (soutenue par les médecins) le 14 janvier dernier. Ils dénoncent le manque de moyens humains, de lits et de gros problèmes de désorganisation. Ils ont aussi recueilli près de 26 000 signatures dans une pétition. En 2018, 41 000 patients se sont adressés aux urgences dont la capacité d'accueil est de 25 000. Entre l'arrivée en salle d'examen et la fin de la prise en charge, les délais d'attente seraient de plus de 8 heures, selon la direction. Quant à David Vendé, délégué CGT, il souligne l'absence de marge de manoeuvre de l'établissement qui accuse un déficit de 7 millions d'euros en 2018. Trois réunions ont eu lieu pour l'instant avec la direction qui a obtenu de l'agence régionale de santé deux infirmiers supplémentaires l'après-midi, un aide-soignant et un brancardier de plus pour la nuit et un programme de réfection des locaux. Les discussions sont encore en cours. Le centre hospitalier de Saint-Malo emploie 2 400 personnes et compte 900 lits.
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