VRS : l'Union européenne donne son feu vert au vaccin Abrysvo, le premier chez les femmes enceintes

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Publié le 28/08/2023

Crédit photo : BURGER / PHANIE

La Commission européenne a annoncé ce 24 août avoir autorisé la mise sur le marché d'un nouvel outil de lutte contre la bronchiolite : Abrysvo de Pfizer, le premier vaccin bivalent, administré aux femmes enceintes pour protéger les bébés contre le virus respiratoire syncytial (VRS) ainsi qu'aux personnes de 60 ans et plus.

Ce vaccin, destiné à protéger à la fois les futurs nourrissons via leur mère et les personnes âgées de 60 ans et plus, avait été approuvé en juillet par l'Agence européenne des médicaments (EMA). Aux États-Unis, il était approuvé depuis mai pour les personnes de 60 ans et plus et l'est aussi depuis le 22 août pour les femmes enceintes.

L'injection unique, réalisée en intramusculaire chez la femme enceinte entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée (SA) permet de protéger les enfants durant leurs six premiers mois de vie grâce aux anticorps transmis par la mère.

Évaluation accélérée

« À l'approche de l'automne et de l'hiver, ce vaccin peut contribuer à prévenir les conséquences graves du VRS pour nos concitoyens les plus vulnérables. C'est particulièrement important pour nos enfants, pour lesquels le VRS est l'une des principales causes d'hospitalisation dans l'Union européenne (UE) », a commenté la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, dans un communiqué. Abrysvo a été évalué dans le cadre du mécanisme d'évaluation accélérée de l'EMA, car la prévention des infections par le VRS est considérée par les autorités européennes comme présentant « un intérêt majeur pour la santé publique ».

Très contagieux, le virus respiratoire syncytial peut provoquer, dans ses formes les plus sévères, des pneumonies et des bronchiolites qui entraînent des milliers de décès et des centaines de milliers d'hospitalisations dans le monde.

Un arsenal qui s'étoffe

Abrysvo n'est pas le seul outil préventif contre le VRS. En matière de vaccin, l'Arexvy du laboratoire britannique GSK est déjà disponible aux États-Unis depuis mai et dans l'UE depuis juin pour les plus de 60 ans. Une récente étude publiée dans « Science Translational Medicine » tend à montrer qu'il reste efficace contre les variants.

L'UE et les États-Unis ont par ailleurs récemment autorisé l'anticorps monoclonal nirsévimab (commercialisé sous le nom de Beyfortus), développé conjointement par AstraZeneca et Sanofi. Destiné aux nourrissons, il sera disponible dès le 15 septembre en France et pourra être prescrit « à l'ensemble des nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole ». 

C.G. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr