Le rendez-vous est désormais bien inscrit dans le calendrier : à partir de demain, pour la 4e année consécutive, les fumeurs français sont invités à se faire aider et à s'encourager mutuellement pour arrêter la cigarette, à l'occasion du Mois sans tabac. D'ores et déjà, prêt de 155.000 fumeurs se sont inscrits pour participer
« Adhérer à un mouvement collectif facilite la démarche d'arrêt. Les fumeurs sont nombreux à vivre en même temps les bénéfices et les difficultés de l'arrêt », explique le ministère de la Santé. Par ailleurs, 30 jours, correspondent « à la durée au-delà de laquelle les symptômes de manque sont considérablement réduits, il devient alors plus facile de rester non-fumeur ».
6 % à 10 % d'abstinents à un an
Parmi les fumeurs ayant fait une tentative d’arrêt fin 2016 après le lancement de la première édition, 6 % à 10 % étaient toujours abstinents un an plus tard alors que les taux habituellement observés dans les études scientifiques sont de 3 % à 5 % lors de tentative d’arrêt sans aide extérieure. Ainsi « arrêter de fumer lors de l’opération multiplie par 2 la réussite du sevrage tabagique à 1 an, par rapport aux taux de succès observés dans la littérature pour des tentatives d’arrêt sans aide extérieure », assure Santé Publique France dans un communiqué.
Pour les autorités, le Mois sans tabac a clairement « contribué » à « la baisse historique du tabagisme en France : 1,6 million de fumeurs quotidiens en moins entre 2016 et 2018 », à côté d'autres mesures comme la forte hausse des taxes engagée depuis deux ans.
Quid de la cigarette électronique ?
Consultation de tabacologie, aide à distance via Tabac info service, substituts nicotiniques ou encore médicaments d'aide au sevrage, l'enjeu de l'opération est aussi de faire connaître tous les outils disponibles pour aider les fumeurs.
La cigarette électronique ne fait pas partie de l'arsenal officiellement recommandé mais une enquête publiée fin mai par Santé publique France montrait que le vapotage était l'outil d'aide au sevrage « le plus utilisé » par les fumeurs français désireux d'arrêter.
Alors que la question de sa nocivité a été relancée par l'épidémie de pneumopathies observée aux États-Unis chez des vapoteurs, l'Alliance contre le tabac - qui regroupe différentes sociétés savantes, collectifs ou associations de patients - se dit « en faveur d'une utilisation raisonnée de la cigarette électronique » comme « aide transitoire dans le cadre d'un sevrage ». « Lorsqu'elle est utilisée avec les produits adaptés, elle est vraisemblablement moins toxique que la cigarette traditionnelle », estime la fédération tout en rappelant « qu'aucune étude n'a démontré l'innocuité de ce dispositif sur le long terme ».
(avec AFP)
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