Pour la première fois, un candidat médicament (l'ABX464 du laboratoire Abivax) a permis une diminution des « réservoirs du VIH » chez des patients séropositifs chroniques, d’après un essai clinique de phase IIa. «Les médicaments actuellement approuvés peuvent réduire et contrôler la réplication du virus, permettant ainsi aux patients de vivre avec un traitement à vie. Mais à ce jour aucun traitement n'a réussi à éradiquer le virus chez l'homme car il échappe au traitement en se cachant dans ce que la communauté scientifique dénomme communément les réservoirs du VIH », explique le Dr Jean-Marc Steens, directeur médical d’ABIVAX, le laboratoire fabriquant le médicament.
Cette étude incluait des patients infectés par le VIH provenant de France, d’Espagne, ou de Belgique. Deux tiers d’entre eux ont reçu le médicament pendant 28 jours en plus de leur traitement antirétroviral habituel et le tiers restant était sous placebo. Des prises de sang ont été réalisées au début des travaux puis après les 28 jours de traitement afin d’évaluer la quantité d’ADN viral dans les cellules périphériques mononucléées du sang (PBMC), celle-ci étant un biomarqueur largement validé de ces fameux réservoirs.
Les résultats se sont avérés encourageants : les chercheurs ont observé une réduction des copies d’ADN viral chez 7 patients parmi les 14 traités. Cette diminution est estimée à 40 % en moyenne alors qu’aucune réponse n’a été constatée chez les 4 membres du groupe placebo. Par ailleurs, les participants ont bien toléré le médicament et aucun effet secondaire grave n’a été rapporté.
Ces données offrent un nouvel espoir dans la lutte contre le virus du SIDA. D’autres médicaments de ce type pourraient d’ailleurs voir le jour étant donné que plusieurs marqueurs de ces cellules réservoirs ont été récemment découverts.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation