"Nous avons décidé d'interrompre nos soins jusqu'à ce qu'une atmosphère de travail sûre et propice soit installée". Les internes en médecine du principal hôpital de Sierra Leone se sont mis en grève lundi pour protester contre le manque d'équipement dans la lutte contre le virus Ebola qui ravage cette nation pauvre d'Afrique de l'Ouest. Le mouvement social au Connaught Hospital de la capitale Freetown fait suite à la mort sur deux jours de trois médecins infectés par la fièvre hémorragique, alors que de nouvelles statistiques révèlent que la Sierra Leone est désormais le pays avec le plus grand nombre de contaminations, devant le Liberia.
Les médecins affirment qu'ils manquent d'équipements respiratoires et de moniteurs de signes vitaux. Ils demandent aussi davantage d'unités de soins intensifs pour le centre médical construit par les Italiens à l'ouest de la ville, où certains des internes doivent être affectés.
L'association des internes en médecine se réunira mardi pour décider d'une éventuelle prolongation de la grève, selon une source au sein du syndicat. L'association des internes n'a pas précisé combien de médecins s'étaient joints à la grève mais les patients ont fait état d'interruptions de service majeures. Une interne a déclaré à l'AFP qu'elle et ses collègues étaient "déprimés" et "n'avaient plus le courage d'aller au travail" à cause du manque d'équipement. "Nous sommes aussi perturbés par la mort de nos collègues [...] c'est très démoralisant", a-t-elle ajouté.
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