Après avoir été précédemment déremboursé en 2011 à cause de suspicions d’effets indésirables, le Champix, médicament prescrit dans le cadre du sevrage tabagique, est à nouveau remboursé par l’Assurance maladie depuis le 1er mai 2017.
Suite à un arrêté ministériel daté du 25 avril 2017, le Champix a rejoint la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux au taux de 65 % mais seulement s’il est prescrit « en seconde intention, après échec des stratégies comprenant des substituts nicotiniques ». Le ministère a ainsi suivi l’avis de la Commission de la Transparence de la HAS rendu publique le 9 novembre 2016. Celle-ci avait finalement jugé que le service médical rendu par ce produit à base de varénicline « est important » même s’« il n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu dans le sevrage tabagique ». Elle s’était donc prononcée en faveur du remboursement de ce médicament mais il devait être réservé aux sujets présentant une forte dépendance au tabac avec un score au test de Fagerström supérieur à 7.
Des études ont évalué l'efficacité et la tolérance à la varénicline
La Commission a pris cette décision en s’appuyant sur plusieurs études cliniques qui ont fourni des preuves en faveur de ce traitement, notamment la fameuse étude EAGLES qui avait été demandé par l’Agence européenne du médicament (EMA) et par la Food and Drug Administration (FDA). Ces travaux n’avaient pas montré de surrisques de survenue d’événements indésirables psychiatriques suite au traitement dans des populations avec ou sans antécédents de ce type. Par ailleurs, deux autres études menées, soit chez des individus atteints de BPCO, soit chez des personnes souffrant de diverses affections cardio-vasculaires, ont révélé que le médicament était relativement efficace.
Enfin, les données de la littérature et le suivi national de pharmacovigilance n’ont pas noté une hausse des troubles psychiatriques graves ou des événements indésirables cardio-vasculaires en lien avec l’usage de varénicline par rapport au placebo ou aux traitements nicotiniques de substitution (TNS).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation