Dans le cadre d'une campagne d'information digitale sur la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et le port du préservatif, Santé publique France publie les résultats de l'enquête LaboIST. Réalisé auprès de l'ensemble des laboratoires publics et privés de biologie médicale, ce travail a permis d'obtenir des données de 2016 sur le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à Chlamydia ou à gonocoque.
Au total, « le nombre de diagnostics d'infections à Chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois par rapport aux estimations de l'année 2012 », indique Santé publique France.
Surtout chez les 15-24 ans
En 2016, le taux de personnes touchées par une infection à Chlamydia est estimé à 491/100 000, avec une prédominance féminine - 592/100 000, contre 380/100 000 côté masculin. Les jeunes femmes de 15-24 ans sont nettement plus concernés (2 271/100 000), notamment en Ile-de-France (5 682/100 000) ou dans les Départements d'Outre-mer (1 761/100 000).
Le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à gonocoque a été estimé à 49 628, les hommes étant plus de 2 fois plus touchés que les femmes, sauf dans les DOM où les femmes sont le plus concernées. Ces gonococcies ont surtout été identifiées, là encore, chez les jeunes de 15-24 ans (181/100 000 habitants).
Les raisons de l'augmentation de ces IST
« La forte augmentation des diagnostics de ces infections constatée en 2016 peut être due à plusieurs facteurs. Elle peut s’expliquer tout d’abord par une sous-estimation des cas diagnostiqués en 2012, mais aussi par une intensification du dépistage et l’amélioration de la sensibilité des tests utilisés, et enfin par l’augmentation de l’incidence de ces IST elles-mêmes », précise Florence Lot, responsable de l'unité VIH/sida, hépatites B et C, IST à Santé publique France.
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