C’est le deuxième patient atteint d’Ebola pris en charge sur le sol français. La France a accueilli ce week-end pour des soins une personne employée par une agence des Nations unies et contaminée par le virus Ebola en Sierra Leone, a annoncé dimanche le ministère de la Santé. "Cette personne, qui travaille en Sierra Leone dans la lutte contre Ebola, a fait l'objet d'une évacuation sanitaire médicalisée et sécurisée par avion spécial", indique le ministère dans un communiqué. La personne a été placée "en isolement de haute sécurité en chambre dédiée à l'Hôpital d'instruction des Armées Bégin (Saint-Mandé)", près de Paris, précise le ministère, qui n'a pas voulu préciser s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
En septembre, une infirmière française, qui avait travaillé au Liberia pour Médecins sans frontières (MSF) et contracté le virus, avait déjà été rapatriée et traitée dans le même hôpital militaire. Elle est aujourd'hui guérie et les équipes soignantes qui l'ont suivie vont bien, avaient assuré les autorités.
"Il n'y a pas d'autre cas confirmé d'Ebola sur le territoire" français, affirme le ministère de la Santé. En France, selon le ministère de la Santé, moins de 500 "signalements" pour Ebola ont été répertoriés depuis juin, 18 cas ont été classés comme "cas possibles", mais aucun d'entre eux ne s'est révélé positif. Pour les cas "possibles", des analyses sont réalisées en quelques heures par le laboratoire de référence à Lyon pour déterminer si la personne est infectée ou non. Ces cas sont isolés et pris en charge dans l'un des douze hôpitaux de référence pour recevoir des cas suspects ou avérés d'Ebola en France (dont Bégin, Bichat et Necker dans la région parisienne). Les contacts avec ces personnes sont alors réduits au minimum. Des exercices pour tester le dispositif de prise en charge des patients ont eu lieu un peu partout dans les SAMU ces jours derniers. Marisol Touraine (photo avec l’équipe du SMUR et les Directeurs de l’AP-HP, Martin Hirsch et de l’ARS, Claude Evin) a assisté à l’exercice de préparation de ce type qui s’est déroulé à l’hôpital Necker le 24 octobre.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation