Les femmes qui ont leurs premières règles à dix ans ou moins, ou tardivement à 17 ans ou plus, auraient un risque accru de maladies cardiovasculaires et de complications liées à l'hypertension, selon une recherche parue lundi dans Circulation, publiée par l'American Heart Association. Après une décennie d’observations et d'analyse de données provenant de 1,3 million de femmes de 50 à 64 ans, celles ayant eu leur premier cycle menstruel à 13 ans avait le moins de risque d'avoir ces pathologies. Comparativement à ces femmes, le groupe de celles qui ont eu leurs premières règles à dix ans ou moins (4% de l’effectif), ou à 17 ans ou plus (1%), a connu 27% plus d'hospitalisations ou de décès dus à des maladies cardiovasculaires.
"L'ampleur de notre étude, l'étendue des âges et les maladies vasculaires examinées la rendent très informative", estime le Dr Dexter Canoy, épidémiologiste à l'université d'Oxford au Royaume-uni, principal auteur de cette recherche. "L'obésité infantile, répandue dans de nombreux pays industrialisés, est particulièrement liée à des règles précoces", relève-t-il. Selon lui, "des stratégies de santé publique contre l'obésité des enfants pourraient peut-être prévenir les premiers cycles menstruels précoces, ce qui pourrait réduire le risque cardio-vasculaire à long terme". Cependant, l'effet de l'âge des premières règles sur le risque de maladies cardiovasculaires est constant, que ces femmes soient minces, en surpoids ou obèses, qu'elles fument ou aient fumé ou quel que soit leur groupe socioéconomique.
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