Une bactérie bénigne nommée Wolbachia pipientis pourrait complètement bloquer la transmission du virus zika lorsqu’elle est présente chez Aedes aegypti, le vecteur de la maladie. Une étude publiée aujourd’hui dans la revue Scientific Reports, semble démontrer que cette bactérie serait un moyen efficace pour enrayer la dissémination du virus.
Une équipe de chercheurs de l’école de médecine vétérinaire de Madison a fait des expériences sur deux groupes de moustiques : ceux porteurs de la bactérie et le groupe témoin. Ils les ont laissés se nourrir du sang de souris elle-même infectée par du virus provenant de patients. Ils ont également permis aux insectes de piquer des membranes qui contenaient du sang de moutons infecté par le virus. Les moustiques ont ensuite été analysés afin de voir si la bactérie empêche la prolifération du virus chez le vecteur. « Nous avons vu une diminution des capacités vectorielles d’Aedes aegypti avec Wolbachia », énonce le Pr Jorge Osorio, un des auteurs.
Les scientifiques ont découvert que les insectes qui transportaient la bactérie avaient moins de chance d’être infecté par le virus et pour ceux qui l’étaient, ils demeuraient incapables de le transmettre via leurs salives. Cette bactérie se transmet de génération en génération chez la femelle, donc les jeunes moustiques pourraient l'introduire dans la population sauvage.
En parallèle, des expériences de « libération de moustiques qui contiennent la bactérie Wolbachia » sont déjà mises en œuvre lors d’études pilotes en Colombie, Brésil, Vietnam et Indonésie avec pour objectif de contrôler la propagation de la dengue. De même des travaux ont montré que la bactérie prévient aussi la transmission du chikungunya. D’autres études sont faites sur la fièvre jaune qui se propage via le même vecteur.
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