Le groupe La Poste va dévoiler ce mardi à l'ouverture du gigantesque CES de Las Vegas – vitrine des nouvelles technologies internationales – une nouvelle application gratuite et accessible dès janvier sur Apple et Google.
« C'est un carnet de santé numérique permettant au patient de gérer et collecter ses données de santé issues d'objets connectés achetés par des particuliers ou fournis par l'hôpital pour le suivi d'une pathologie spécifique » postopératoire ou non, explique David de Amorim, directeur innovation de Docapost (Groupe La Poste) en charge du développement de la e-santé.
Traçabilité médicale
Le patient peut directement inscrire ses données récoltées via son tensiomètre ou autre objet connecté dans l'application ou activer la saisie automatique (dans ce cas, les données des objets connectés sont directement envoyées dans l'application). Les concepteurs ont également ajouté une messagerie sécurisée pour joindre les professionnels de santé. « Il est possible de faire un rapport des données en un clic et de le faire suivre à son médecin. Ça permet aux professionnels de santé d'avoir une traçabilité médicale », précise David de Amorim.
Le carnet de santé numérique permet également un suivi des vaccinations avec des alertes de rappels conformes aux recommandations ministérielles, ajoute La Poste dans un communiqué.
Par ailleurs, le groupe La Poste a contractualisé avec cinq établissements : l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (Ircad, Strasbourg), l'IHU de Strasbourg, l'Institut de radiothérapie et de radiochirurgie H. Hartmann (Hauts-de-Seine), l'hôpital Bichat (AP-HP) et l'Institut Giptis à Marseille. Le suivi de plusieurs pathologies spécifiques va être mené avec ces structures : transplantés pulmonaires, maladies rares, diabète, pathologies chroniques. L'interface de l'application est dans ces cas adaptés aux praticiens hospitaliers. « Les médecins peuvent fixer les seuils d'alerte eux-mêmes » grâce à cette solution, assure David de Amorim.
Les établissements désireux de se procurer l'application devront payer un abonnement annuel dont le prix est « très variable », pouvant aller « d'une dizaine d'euros à une centaine », indique-t-il.
Face à la chute de son activité historique de distribution du courrier, l'entreprise a enclenché en 2016 une stratégie fondée sur la e-santé, dans le cadre d'une politique de diversification plus large de ses activités jusqu'en 2020. Avec cette nouvelle application, labellisée mhealth quality par la société DMD, La Poste ambitionne de devenir l'acteur référence en e-santé en France.
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