Google a publié ce vendredi des statistiques issues des données de localisation de ses utilisateurs dans le monde afin d'aider les pouvoirs publics à évaluer l'efficacité des mesures de distanciation sociale contre le Covid-19.
Téléchargeables sur un site dédié pour 131 pays dont la France, ces rapports doivent révéler les « tendances générales des mouvements de personnes au fil du temps et par zone géographique, dans différentes catégories d'endroits tels que les lieux de loisirs, les commerces d'alimentation, les pharmacies, les parcs, les stations de transport en commun, les lieux de travail et de résidence », selon un article sur un blog du géant américain.
« Nous afficherons les tendances sur plusieurs semaines » sous forme d'« une augmentation ou diminution du pourcentage des visites », et non d'un nombre absolu, précise l'article signé par la directrice des produits géographiques de Google (dont Maps) Jen Fitzpatrick et la médecin en chef de Google Health Karen DeSalvo.
Ainsi pour la France, le document précise déjà que le nombre de visites dans les pharmacies a baissé de 72 % du 16 février au 29 mars. Concernant les transports publics (métro, bus et train), les mouvements se sont effondrés (- 87 %) entre le 16 février et le 29 mars. Le rapport détaille les données par région.
Nouvelles perspectives en France ?
« Ces informations pourraient aider les responsables à comprendre les changements de tendances dans les déplacements essentiels, ce qui pourrait les amener à faire de nouvelles recommandations concernant les horaires d'ouverture ou les offres de services de livraison », explique Google.
Comme la détection d'embouteillages ou la mesure de la fréquentation des commerces sur Google Maps, ces rapports utilisent les données « agrégées et anonymisées » des utilisateurs Google ayant activé « l'historique des positions », qui peut être supprimé ou interrompu dans les paramètres du compte. « Aucune information personnellement identifiable, comme l'emplacement, les contacts ou les mouvements d'une personne, n'est mise à disposition », assure la firme.
En France, Édouard Philippe et le PDG d'Orange, Stéphane Richard, ont envisagé l'utilisation de technologies ayant recours aux données de localisation pour prévoir la propagation du virus et tracer le parcours des personnes malades. Des ingénieurs et développeurs planchent sur le sujet. Néanmoins, le Premier ministre a indiqué à l'Assemblée nationale cette semaine qu'aucune décision n'a été prise. « On pourrait peut-être – et je dis peut-être, car le débat n'est évidemment pas clos – sur le fondement d'un engagement volontaire, utiliser ces méthodes pour mieux tracer la circulation du virus et les contacts (...) de chacun », a-t-il expliqué.
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