Un robot de 100 grammes et 26 centimètres de hauteur capable de sauter 1,75 mètre par seconde : voilà ce qu'une équipe de chercheurs américains est parvenue à créer, en s'inspirant des performances d'un petit primate, le galago. Ce robot, baptisé Salto (pour « saltatorial locomotion on terrain obstacles ») pourrait devenir un outil précieux pour les sauveteurs œuvrant en terrains difficiles, dans les décombres d'immeubles effondrés après un séisme, par exemple.
Sauter parmi les décombres
Présenté dans le premier numéro de la nouvelle revue américaine, « ScienceRobotics », ce robot a été conçu par des ingénieurs de l'université de Californie, à Berkeley. « Ce qui nous a inspirés, initialement, ce sont des discussions avec des équipes de secouristes sur un site d'entraînement où se trouvent d'énormes amas de décombres simulant des immeubles effondrés », explique Duncan Haldane, un des créateurs du robot. « Notre objectif était de mettre au point un robot de recherche suffisamment petit pour ne pas provoquer des éboulements supplémentaires, et pouvant se déplacer rapidement à travers différents types de gravats après l'effondrement des bâtiments », précise-t-il. « Et pour se faire, ce robot devait pouvoir mieux sauter que ce qui existait », ajoute le chercheur en robotique.
De l'énergie dans les ressorts
Les scientifiques se sont donc inspirés du règne animal pour créer un robot capable d'effectuer des sauts verticaux avec une fréquence rapide. Le galago, capable d'effectuer cinq bonds en quatre secondes et de réaliser des sauts d'une hauteur combinée de 8,5 mètres, est apparu comme le meilleur sauteur. Son secret réside dans sa capacité à emmagasiner de l'énergie dans ses tendons, ce qui lui permet de bondir à des hauteurs que la seule force musculaire ne lui permettrait pas d'atteindre. Les chercheurs s'en sont inspirés pour concevoir les deux jambes de Salto, avec un mécanisme qui permet au moteur électrique de stocker de l'énergie dans un ressort, énergie démultipliée par les bonds successifs. Les ressorts peuvent ainsi libérer trois fois plus d'énergie que le moteur est capable de produire à lui seul.
Reproduire les prouesses animales
« Combiner des systèmes robotiques inspirés de mécanismes biologiques avec des avancées technologiques permet de plus en plus de reproduire les prouesses animales », pointe Ronald Fearing, qui a dirigé ces travaux. D'autres robots sont déjà capables de sauter plus haut en un seul bond, relèvent les scientifiques. Le TAUB (Tel Aviv University and Braude College), notamment, mis au point par des chercheurs israéliens qui se sont inspirés des criquets. Mais ce robot, capable de bondir à 3,2 mètres, ne peut, pour le moment en tout cas, effectuer cette prouesse de façon répétée.
Protection de l’enfance : Catherine Vautrin affiche ses ambitions pour une « nouvelle impulsion »
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’