Les avocats des parents de Vincent Lambert ont déposé ce 17 avril un recours en urgence, qui sera examiné jeudi, 9 h 30, devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne), pour contester la décision du CHU de Reims d'arrêter les traitements de leur fils, dans un état végétatif depuis 2008.
Ce recours en référé liberté possède un caractère suspensif qui empêche l'équipe du CHU de Reims d'appliquer la décision d'arrêt des traitements, prise par le Dr Vincent Sanchez, à l'issue de la quatrième procédure collégiale depuis 2013.
Dans ce recours de 71 pages, les parents contestent « l'obstination déraisonnable » mise en avant par le Dr Sanchez dans sa décision, ainsi que la notion de « corps souffrant », « éléments médicaux à l'appui », a indiqué leur conseil Me Jean Paillot.
Ce recours intervient après que la mère a interpellé le président Emmanuel Macron dans une lettre ouverte publiée dans « le Figaro ». Elle considère que son fils est handicapé. « Vincent n'est pas dans le coma, il n'est pas malade, il n'est pas branché, il respire sans assistance », explique Viviane Lambert, estimant qu'il « peut être rééduqué selon des protocoles spécialisés, avec une équipe pluridisciplinaire, dans une unité spécialisée ».
Ce n'est pas la première fois que le président de la République est convoqué dans cette tragique histoire. En 2017, le neveu de Vincent Lambert, François, avait écrit à François Hollande pour qu'il intervienne auprès du CHU de Reims en vue d'un arrêt des soins. En vain.
Dr Jasmine Abdulcadir, gynécologue et Dina Bader, sociologue : « Il existe des parallèles solides entre excision et nymphoplastie »
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice