Le médecin anesthésiste de Besançon soupçonné de sept empoisonnements, dont deux mortels, a été laissé libre mais sous contrôle judiciaire selon la décision prise ce mercredi par les juges de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Besançon.
Après sa mise en examen pour « empoisonnement avec préméditation », le 6 mars dernier, le praticien avait été laissé libre sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Le parquet général qui avait requis l'incarcération en raison des « faits très graves », avait fait appel.
Les juges n'ont donc pas suivi la demande d'incarcération mais ont porté le montant de la caution de 60 000 à 100 000 euros. Son contrôle judiciaire était en effet assorti d'une interdiction d'exercer et de l'obligation de verser une caution de 60 000 euros.
Le praticien âgé de 45 ans qui s'est présenté ce mercredi matin devant ses juges, accompagné de son épouse et de sa fille, continue à clamer son innocence. Sur demande de l'avocate générale qui souhaitait éviter que des « éléments couverts par le secret de l'instruction » ne soient évoqués devant la presse, le président de la chambre de l'instruction avait décidé de la publicité restreinte des débats.
L’anesthésiste est soupçonné d'avoir volontairement introduit, à sept reprises, des doses létales de potassium et d'anesthésiques dans des poches de soluté de réhydratation lors d'interventions chirurgicales. Les sept patients concernés, âgés de 36 à 53 ans, ont fait des arrêts cardiaques et deux n'ont pas pu être réanimés. Trois incidents ont eu lieu à la Polyclinique de Franche-Comté et quatre, dont les deux mortels, à la Clinique Saint-Vincent de Besançon. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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