Aux urnes ! Depuis janvier, les médecins inscrits – y compris les retraités – sont invités à renouveler la moitié des conseillers ordinaux dans chaque département (au total 1824 postes sur 3600 conseillers ). Chaque département a un nombre réglementaire de conseillers selon la démographie.
Le scrutin a démarré le 13 janvier et se prolongera jusqu'au début 2019. Les règles du jeu ont complètement changé depuis les précédentes élections de 2015, avec des obligations de parité et de limite d'âge.
Dans le cadre d'un scrutin binominal majoritaire à un tour, les médecins votent donc pour un ticket femme/homme afin d’assurer la parité totale. « Sur une élection de 10 conseillers par exemple, il faut élire 5 binômes homme/femme », résume le Dr François Arnault, délégué général aux relations internes au CNOM. Quant au rajeunissement, il est impossible pour les médecins qui ont 71 ans révolus de se présenter. Avec ces deux règles cumulées, « nous allons avoir un tiers de nouveaux élus. C'est très positif », affirme le Dr Arnault.
Former les binômes, c'est simple ?
Depuis le 1er janvier, treize départements ont procédé au scrutin. C'est le cas du Finistère. Selon le Dr Pierre Jourdren, secrétaire général de l'Ordre départemental, réélu, « le renouvellement des 10 titulaires s'est bien passé. Cinq binômes ont été élus. Il n'y a pas eu de difficulté pour former les binômes », assure le praticien.
Cette crainte n'est toutefois pas écartée en Mayenne où les élections sont programmées pour octobre. Le Dr François Dima, président de l'Ordre départemental, avoue que la parité stricte risque de poser des difficultés. « Ce sera probablement compliqué dans notre petit département. Nous risquons d'aller chercher de force certaines femmes médecins pour former les binômes. Nous avons commencé à sensibiliser les consœurs », avance le généraliste qui ne se représente pas.
Autre son de cloche en Loire-Atlantique. Conseillère ordinale sortante, le Dr Gwenaëlle Veyrac, PH au CHU de Nantes est ravie de rempiler. « J'ai trouvé tout de suite à former un binôme avec un médecin libéral. J'ai même réussi à convaincre une consœur de l'hôpital à se présenter avec un hospitalier », explique-t-elle. « L'engagement ordinal n'est pas si lourd et très enrichissant. Il est important que les médecins hospitaliers connaissent mieux l'Ordre », ajoute-elle.
Dans tous les départements, il existerait une dynamique pour amplifier le nombre de candidats, notamment grâce à l'intérêt accru du secteur hospitalier, affirme le Dr Arnault. L'espoir est donc permis pour obtenir un taux de participation supérieur à 30 %...
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