DEPUIS sa création en janvier 2009, le pôle Santé et Sécurité des Soins du Médiateur de la République a recueilli « de nombreux témoignages qui donnent à penser que les principales dispositions de la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie sont restées peu connues ou mal comprises », relève le Médiateur dans un communiqué. La possibilité de rédiger des directives anticipées est ignorée par bon nombre de patients et inspire de la méfiance du côté des professionnels de santé, surtout lorsqu’elles émanent de la « personne de confiance » désignée par le patient.
Ces témoignages confirment l’enquête réalisée en 2007 et 2008 auprès de 604 professionnels de santé et de 18 bénévoles intervenant en milieu hospitalier, pour le compte de l’Espace Éthique de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). Spontanément, 46 % des personnels soignants ont déclaré connaître la loi. Mais après une interrogation plus précise, 22 % seulement savent qu’il existe une interdiction d’obstination déraisonnable ; 12 % savent que la volonté des patients doit être respectée ; 9 % connaissent la notion de personne de confiance ; 5 % savent qu’est prônée la collégialité des décisions...
À la lumière de ce sondage et des témoignages, Jean-Paul Delevoye, le Médiateur, souhaiterait que les personnels travaillant dans des services de réanimation et de néonatalogie aient une meilleure connaissance de la loi, et tout spécialement les médecins (securitesoins.fr/droit-et-fin-de-vie).
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