Inflectra ouvre une longue série de chutes de brevets

Inflectra est un médicament biosimilaire de Remicade, commercialisé par le laboratoire Hospira. Tout comme son produit de référence, son principe actif est l’infliximab, un anticorps monoclonal anti TNF-alpha. Réservé à l’usage hospitalier, Inflectra est identique à Remicade en termes de dosage, de forme pharmaceutique, de voie d’administration, de composition en excipients et d’indications thérapeutiques. Il est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de la spondylarthrite ankylosante, du rhumatisme psoriasique et du psoriasis. Chez l’enfant de 6 à 17 ans, il peut également être prescrit dans le traitement de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique.

Dans les années à venir, les brevets d’autres biomédicaments devraient tomber dans le domaine public, ce qui ouvrira la voie à la mise sur le marché de leurs biosimilaires. C’est le cas pour l’Avastin, le MabThéra, mais aussi l’herceptin, prescrits en cancérologie et en hématologie. « L’arrivée des biosimilaires devrait faire baisser le prix pour la Sécurité sociale et pour les hôpitaux de 25 à 30 % », prévoit Alexandre Moreau, directeur des médicaments en oncologie, hématologie, immunologie et néphrologie à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ce sont les baisses de prix que nous avons d’ores et déjà observées pour les premiers biosimilaires mis sur le marché. L’économie est double, car les biosimilaires arrivent avec des prix plus faibles que les médicaments de références, et ces derniers baissent aussi leurs prix », détaille-t-il. L’arrivée des biosimilaires d’anticorps monoclonaux en Europe permettra des économies estimées à 20,4 milliards d’euros d’ici 2020, en particulier en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, les trois pays les plus prescripteurs.