C’est le LEEM (Les Entreprises du Médicament) qui a levé le lièvre. Selon le syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique, certains logiciels d’aide à la prescription (LAP) proposent des transcriptions en DCI du nom de marque qui ne correspondent pas toujours au princeps initialement prescrit, en galénique comme en dosage.
Selon le LEEM, ces problèmes ont été surtout rencontrés dans les classes suivantes : les produits inhalés, ceux qui partagent la même DCI pour deux indications différentes, les collyres, les produits injectables et les produits à marges thérapeutiques étroites.
À la Haute autorité de santé (HAS), on relativise. « Il y a juste quelques problèmes à régler, rien de dangereux pour les patients », assure-t-on. La HAS assure qu’elle travaille avec le LEEM et les éditeurs de logiciels pour remédier aux difficultés de transcription identifiées.
La HAS a également publié sur son site une liste de prescriptions pour lesquelles il n’y a pas d’obligation de prescrire en DCI. On y trouve les spécialités comportant plus de trois principes actifs, ou dont les principes actifs ne peuvent être désignés par une dénomination commune ; les médicaments dont le RCP (résumé des caractéristiques du produit) mentionne une difficulté en cas de prescription en DCI ; les produits radiopharmaceutiques ; les médicaments homéopathiques ; les médicaments de phytothérapie ; les produits d’origine biologique ; et enfin les spécialités comportant des unités de prescription de composition différente.
Nouveau référentiel attendu
Président de la Fédération des éditeurs d’informatique médicale ambulatoire (FEIMA), Francis Mambrini confirme au « Quotidien » que la HAS travaille à une nouvelle version du référentiel de certification des logiciels d’aide à la prescription, alignée sur les dispositions du décret du 14 novembre (relatif à l’obligation de prescription en DCI). Selon la HAS, ce référentiel stipulera que les LAP devront obligatoirement imprimer sur l’ordonnance la prescription en DCI. Dans l’ancienne mouture, les LAP étaient certifiés dès lors qu’ils offraient cette possibilité, en plus de l’impression de la prescription en nom de marque.
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