À l'heure des « fake news » et des réseaux sociaux, le médecin représente toujours une figure très forte d'autorité et de confiance, qu'il s'agisse de fournir des informations de santé (94 %) ou des diagnostics pertinents (95 %). C'est l'enseignement majeur d'une enquête Harris Interactive* pour la deuxième édition des « zooms de l'Observatoire Cetelem » portant sur la santé.
Interrogés sur la confiance en chacun des acteurs de santé, les Français plébiscitent le médecin (94 % de confiance), devant le pharmacien (87 %), d'autres professionnels de santé (76 %), les proches (66 %), très loin devant les sites, forums et réseaux sociaux (26 %).
Les jeunes plus influencés par l'accès à Internet
S'agissant du médecin, les principaux items (déclaratifs) de confiance sont particulièrement élevés : 95 % des sondés considèrent (systématiquement ou la plupart du temps) que le praticien a raison dans le diagnostic et 93 % affirment appliquer à la lettre le traitement indiqué. Toutefois, 16 % des personnes interrogées consultent Internet pour vérifier un diagnostic (61 % des 18/24 ans !) et 14 % disent consulter un second médecin en cas d'insatisfaction sur le diagnostic (27 % des jeunes).
Si elle permet de multiplier les sources, l'information disponible en ligne ne change pas radicalement la donne dans le rapport aux soins. Seuls 18 % des Français (38 % des 18/24 ans) déclarent ainsi aller « moins souvent » chez le médecin en raison d'Internet (en revanche, 42 % se sentent davantage impliqués dans la gestion de leur santé, notamment les plus jeunes).
Large recours à l'automédication
Autre enseignement : si les médicaments traditionnels – pouvant être prescrits et proposés en pharmacie – restent plébiscités en cas de maladie (75 % des sondés y voient la ressource la plus fiable pour se soigner), les médecines alternatives confirment leur percée. Une large majorité de Français ont eu recours ou voudraient essayer l'ostéopathie (77 %), l'homéopathie (74 %), la phytothérapie (65 %) et l'acupuncture (61 %). « 73 % des Français [79 % des femmes] ont testé au moins un type de médecine alternative », peut-on lire.
Enfin, 58 % des Français affirment avoir recours à l'automédication de façon régulière (systématique ou fréquente) pour se soigner eux-mêmes ou soigner leurs enfants (47 %).
« Pour sa santé, en quoi et en qui avoir confiance ? » Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 27 au 29 juin 2017. Échantillon de 1 015 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas)
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation
Manger du poisson ralentit la progression de la sclérose en plaques