Échaudé par trois années successives de « récession de son chiffre d’affaires, couplée à un alourdissement inédit du poids des mesures de régulation et de fiscalité », le secteur de la pharmacie prévient le Premier ministre que « le médicament ne peut continuer à supporter l’essentiel de l’effort de redressement des comptes sociaux ».
Dans un communiqué, le LEEM (Les entreprises du médicament) met en garde Manuel Valls, et lui demande une nouvelle donne en matière de régulation, « à l’heure où vont s’opérer des choix économiques primordiaux » pour l’avenir du pays.
« Alors qu’il ne représente que 15 % des dépenses d’assurance-maladie, le médicament supporte depuis trois ans plus de la moitié des efforts d’économie imposés dans le cadre de la loi annuelle de financement de la Sécurité sociale (LFSS) », rappelle Patrick Errard, président du LEEM.
Un marché en décroissance
L’institution juge que cette situation « compromet lourdement » l’attractivité de la France en matière d’investissements en santé, et qu’« elle ne règle en rien le déficit structurel dont souffre notre système de santé ». Les prévisions pour 2014 tablent sur une décroissance d’environ 1,5 % du marché remboursable, et, parmi les principaux marchés mondiaux, « la France est le seul pays à demeurer dans le rouge ». Selon le LEEM, les investissements productifs ont baissé de 44 % ces quatre dernières années, et le secteur du médicament accuse désormais une perte d’emplois en production.
Le LEEM rappelle que le président de la République a identifié l’industrie du médicament comme « un secteur stratégique pour la France ». Patrick Errard, président de l’institution, s’adresse directement à Manuel Valls, et l’invite à « investir dans le développement d’actions structurelles sur le système de santé. Le médicament ne peut plus être considéré comme le pivot de la recherche de nouvelles économies ».
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