Après le plan Macron annoncé le 18 septembre, place à la feuille de route « Buzyn » !
La ministre de la Santé a donné ce lundi le coup d’envoi officiel du déploiement de la réforme « Ma Santé 2022 », à l'occasion d'une grand-messe devant les représentants des patients et pas moins de 120 professionnels de santé et organisations concernées. Sous ce format élargi, cette assemblée se réunira deux fois par an.
Nouvelles synergies territoriales ville/hôpital/médico-social, refonte du modèle de financement, big bang des formations de santé… : les enjeux sont lourds et transversaux. « Parallèlement s’engagent les travaux de préparation de la loi prévue pour le premier semestre 2019 », précise le ministère de la Santé.
Concrètement, dix chantiers (dont l'un concerne spécifiquement la préparation du projet de loi santé 2019) ont été présentés ce lundi à tous les acteurs : structuration territoriale du réseau de proximité ; adaptation des formations ; gradation des soins et GHT ; renforcement du management hospitalier (et reconnaissance de l'engagement professionnel) ; régulation et soins non programmés ; diversification des modes d’exercice et des parcours professionnels ; qualité et pertinence ; numérique ; financement et tarification.
« Négos » CPTS et assistants médicaux
Mais sans attendre, les travaux ont été lancés sur quatre dossiers jugés « prioritaires ». Il s'agit du développement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et de la création des premiers assistants médicaux ; du financement de 400 postes de généralistes à exercice partagé ville/hôpital ou salarié en zone sous-dense ; de la définition du modèle des hôpitaux de proximité ; enfin de la réforme des études en santé. Sur ce dernier point, le groupe de travail consacré à la suppression du numerus clausus et de la PACES a été installé le mois dernier.
Cette urgence explique pourquoi l'actuel projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2019 en cours d'examen) prévoit déjà l’ouverture rapide de négociations conventionnelles pour créer les fonctions d’assistant médical et soutenir la structuration des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
À l'hôpital, ce même budget 2019 entérine la mise en place de forfaits pour la prise en charge hospitalière du diabète et de l’insuffisance rénale chronique. « Élargis à partir de 2020 au secteur de ville et à la coordination ville-hôpital, ils concerneront à terme d’autres pathologies », confirme Ségur. Enfin, l’augmentation de 60 à 300 millions d’euros annuels des dotations à la qualité dans les établissements a déjà été budgétée. Des indicateurs transversaux doivent permettre d'attribuer ces dotations à la qualité.
Le projet de loi dédié à la stratégie « Ma Santé 2022 » sera déposé au Parlement « début 2019 ».
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