Un rapport parlementaire préconise de limiter par voie réglementaire la teneur en sel, en sucres et en acides gras des aliments transformés et de rendre les étiquettes plus transparentes, pour limiter la « malbouffe ».
« Nous sommes les cobayes des essais cliniques de cette production alimentaire industrielle de basse qualité », a dénoncé Loïc Prud'homme, député La France Insoumise (LFI) et président de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle.
« En 2030, on estime qu'il y aura au moins 30 millions de personnes obèses ou en surpoids en France : c'est un problème de santé publique », enchérit sa consœur LREM, rapporteure de la commission, Michèle Crouzet.
Le rapport préconise de ramener à 48 le nombre des additifs utilisés dans les plats cuisinés, contre 338 autorisés au total, d'ici à 2025.
Le deuxième levier d'action consiste dans l'éducation à l'alimentation, dès trois ans, et obligatoire à partir de 2019-2020. Le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d'enseignement en faveur d'une « alimentation saine, équilibrée et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire », indique le rapport.
Plus largement, les cuisiniers de la restauration collective devront être mieux formés pour améliorer la qualité des repas servis en milieu hospitalier et lutter contre la dénutrition dans les EHPAD.
Les parlementaires demandent l'interdiction de la publicité alimentaire à destination des enfants et proposent que les personnes aux revenus modestes bénéficient de coupons délivrés par les Caisses d'allocations familiales pour leur permettre de consommer plus de fruits et légumes frais.
Les modalités de la transposition de ces mesures dans une loi restent à préciser car « on touche à plein de points différents », conclut Michèle Crouzet.
Avec AFP
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