C'est un article du « Parisien » qui fait grincer les dents du Syndicat des médecins libéraux (SML). Des libéraux de santé d’Ile-de-France n'ont toujours pas été payés des vacations assurées dans les centres Covid, souvent ouverts à leur propre initiative.
C'est le cas de cette infirmière libérale de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a participé à la mise en place du centre de recours ambulatoire sur sa commune « sans compter ses heures » et qui n'a toujours pas été défrayée. La situation concernerait également certains médecins exerçant dans des cliniques et qui sont venus effectuer des gardes en renfort. Le SML, « déjà très réservé sur le fait que des médecins libéraux puissent être payés forfaitairement par les ARS » juge la situation francilienne « inadmissible ».
Pas de mauvaise volonté
L'ARS, contactée ce vendredi par « Le Quotidien », assure avoir déjà payé « plus de la moitié des professionnels intervenant dans ces centres » et précise que les paiements « s'accélèrent depuis début juin ».
« L'article du "Parisien" ne reflète pas tout à fait la relation étroite que nous entretenons avec les centres Covid. Des conventions spécifiques ont été élaborées en urgence pour près de 200 centres ambulatoires Covid en Ile-de-France. Le paiement des professionnels nécessite l’envoi de relevés d’activité et des fiches de vacations par les centres, qui ne nous sont pas encore tous parvenus. Les financements sont assurés dans les plus brefs délais sitôt que ces informations sont traitées », recadre l'agence. Selon l'URPS médecins libéraux d'Ile-de-France, la totalité des cas devraient être réglés avant la mi-juillet.
Quoi qu'il en soit, le SML demande au ministre de la Santé « d’imposer » à l’ARS francilienne de payer « immédiatement » les vacations des libéraux concernés. Au-delà, le syndicat du Dr Philippe Vermesch va lancer une consultation auprès de ces adhérents pour « recenser les mauvaises pratiques » des agences régionales, et le cas échéant les dénoncer. « De tels comportements de la part de l’administration sont indécents », avance le syndicat, qui s’interroge sur « l’utilité des ARS dans cette crise sanitaire ».
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