CERTAINS étaient peut-être vos voisins sur les bancs de la faculté. Vingt-sept de vos confrères siégeront dorénavant sur les bancs de l’Assemblée nationale. Ils étaient 41 lors de la précédente législature.
« Le Quotidien » publie le portrait de ces médecins, souvent retraités, qui vous représenteront. Ils pèsent un peu moins de 5 % des 577 députés.
Le scrutin des 10 et 17 juin a donné au PS la majorité absolue au Palais-Bourbon et a abouti à un rééquilibrage des forces politiques y compris dans le corps médical. Jusqu’ici largement majoritaire chez les médecins, l’UMP a été décimée. La parité est désormais presque parfaite puisque 13 praticiens sont issus des rangs UMP (et ex-majorité présidentielle) tandis que 13 autres ont été élus ou réélus pour le PS et ses divers alliés (divers gauche, radicaux et Front de gauche avec le Dr Jacqueline Fraysse). À noter qu’un médecin d’Europe-Ecologie les Verts (EELV), le Dr Eric Alauzet, fait son entrée dans l’Hémicycle.
Six généralistes.
Sur les 577 députés, seulement 40 % sont nouvellement élus. Cette relative « prime au sortant » concerne aussi le corps médical. Sur les 27 médecins députés, seuls cinq d’entre eux sont élus pour la première fois. Les praticiens qui entrent à l’Assemblée sont davantage des spécialistes (21) que des généralistes (6). Les cardiologues ont semble-t-il le cœur à faire de la politique. Sept d’entre eux siégeront à l’Assemblée, ce qui fait de la cardiologie la spécialité médicale la plus représentée au Palais-Bourbon !
Cette recomposition de l’Assemblée n’entraîne pas d’appréhension particulière chez les médecins libéraux. « Nous avons travaillé avec Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy, nous travaillerons avec Marisol Touraine et François Hollande », explique le Dr Claude Leicher, président de MG France. La sérénité est également de mise à la CSMF. « Nous ne faisons pas de procès d’intention à la nouvelle majorité de gauche, déclare le Dr Michel Chassang, président de la CSMF. Le gouvernement a été clair : il souhaite instaurer un ONDAM à 3 %, mettre des mesures incitatives à l’installation et lutter contre les dépassements d’honoraires excessifs. Sa feuille de route est claire. »
La diminution du nombre de médecins à l’Assemblée n’est pas perçue comme un affaiblissement de la profession. « Ce n’est pas un problème, affirme le Dr Leicher. Le Parlement est un lieu de diversité et de pluralité d’opinions ».« L’influence du corps médical n’est pas proportionnelle au nombre de députés issus de ses rangs, estime Michel Chassang. Ce n’est pas parce que les députés sont médecins qu’ils défendent le mieux les intérêts de la profession. Certains parlementaires non professionnels de santé connaissent très bien les sujets. »
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