Désinformation

Cet événement – comme les photos qui ont tourné sur les réseaux sociaux – a ému et exaspéré bien au-delà de la Meurthe-et-Moselle. Plusieurs médecins ont dénoncé le harcèlement et les menaces dont sont victimes soignants et pompiers depuis le début de la crise. « Les désinformateurs du COVID vont de plus en plus loin, jusqu'où ? », interroge le Dr Nathan Peiffer-Smadja, chef de clinique au service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bichat (AP-HP).

Wonner, Perronne...

La présence à cette manifestation de plusieurs médecins très controversés a interpellé la profession. Le Dr Martine Wonner, députée ex-LREM, et le Pr Christian Perronne, infectiologue anciennement chef de service à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), ont pris la parole lors du rassemblement.

Furieux, le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre Syndicat (UFML-S) en appelle à Olivier Véran et à l'Ordre des médecins. « Martine Wonner et Christian Perronne ont parlé devant un simulacre de pendaison d'un pompier. L'UFML-S demande que ceux-ci soient gravement sanctionnés », écrit le généraliste de Fronton sur Twitter. Et le syndicaliste d'ajouter : « L'UFMLS n'attendra pas les bras croisés qu'un vaccinateur se fasse agresser ou pire... ».

Très grande souffrance

A la suite de cette polémique, la députée du Bas-Rhin, Martine Wonner, a tenté de s'expliquer. Dans une série de tweets, elle affirme que la mise en scène et la pancarte étaient l'œuvre d'un pompier du Doubs « qui a une histoire personnelle manifestement douloureuse ». « Aucune attaque contre le SDIS 54, mais une très grande souffrance exprimée », se défend l'élue.