À l’occasion des récentes assises hospitalo-universitaires, le CHU de Toulouse a annoncé la mise en œuvre du GHT de la Haute-Garonne et du Tarn-Ouest.
Ce groupement couvrira un territoire d’1,4 million d’habitants et s'articulera autour de sept établissements publics de santé* qui représentent environ 5 200 lits et places. Il se décline autour de six filières prioritaires : les urgences et les soins critiques dont la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral ; les soins de suite et de réadaptation ; les personnes âgées et le vieillissement ; la filière mère enfant ; la cancérologie et les soins de support ; la psychiatrie et la santé mentale.
Protocoles
« Les GHT sont très importants car ils permettent de mettre en ordre de marche les filières publiques », résume le Pr Laurent Schmitt, président de la CME du CHU de Toulouse, élu à la tête du collège médical du GHT. « Nous allons graduer les prises en charge en précisant ce qui relève du recours, de la grande spécialité ou du recours complexe et nous bâtirons des protocoles pour améliorer l'articulation entre les établissements de soins et les praticiens ». Désormais, par exemple, un infarctus compliqué sera envoyé directement à Rangueil.
Pour chacune des filières retenues comme prioritaires, les établissements devront dresser un bilan de leurs forces et faiblesses. Cet état des lieux permettra de poser les jalons d’un projet médical partagé en phase avec les besoins de la population dans chaque territoire.
Nathalie Villaudière, directeur de la stratégie au CHIC de Castres-Mazamet, est chargée d’établir ce projet médical partagé. « Dès ce mois de janvier, des groupes de travail thématique – un par filière – se réuniront, codirigés par un médecin d’un centre hospitalier et par un responsable du CHU », explique-t-elle. « L’objectif est d’être dans la coopération. Les petits établissements pèseront autant que le CHU dans la discussion ».
Comme pour tous les GHT, la mise en place de fonctions supports communes ou coordonnées (achats, systèmes d'information...) fait partie intégrante de la réflexion. Du côté médical, il est trop tôt pour évoquer d'éventuelles fusions de services. Le projet médical devra être achevé mi-mai (pour validation) et rendu à l’agence régionale de santé le 1er juillet. Cette prise en charge coordonnée et graduée sera suivie par l’ARS pendant quatre ans.
* Les sept établissements de soins sont le CH Comminges-Pyrénées, le CH de Graulhet, le CH de Lavaur, les hôpitaux de Luchon, le CH Gérard Marchant, le CH de Muret, et le CHU de Toulouse, établissement support du GHT.
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