Madame la Directrice de la Santé de la Drôme,
J’accuse réception de votre courrier concernant la prescription d’orthèse de contention veineuse dans lequel vous me rappelez les règles de prise en charge par l’assurance-maladie.
Cependant, j’étais persuadé qu’en tant que médecin généraliste, j’avais fait quelques années d’études supérieures et que le calcul faisait partie des bases que j’estimais posséder pour exercer mon métier.
Votre courrier me confirme le contraire et je me retrouve complètement bouleversé. En effet, mes instituteurs de campagne m’ont appris à compter, mais j’ai eu beau regarder dans mes cahiers d’école élémentaire religieusement conservés par mes parents, nulle part je n’y trouve le chiffre « y ».
Pourtant, vos services disposent de tout ce qu’il faut comme personnels compétents, ordinateurs puissants et malgré ces fantastiques outils, vous m’indiquez que j’ai prescrit plus de 8 paires d’orthèses de contention à « y patients ».
Comprenez bien que mon estime professionnelle s’en trouve profondément blessée. « Y » patients ? Mais toutes mes bases sont à revoir, quelle catastrophe ! J’espère que je n’ai pas prescrit du 12 à un patient en sevrage éthylique ; la confusion serait terrible avec le nom du médicament dont il a besoin !
Il y a deux solutions ; soit je retourne au CP, mais je vous en prie, répondez-moi vite, il faut que je finalise mon inscription, soit vous me donnez la liste de ces « y patients ».
Et là est mon inquiétude ; cette liste sera nulle, vous le savez.
Ces courriers automatiques décrédibilisent tous rapports entre médecins et caisses. Et vous pensez que les médecins adhèrent volontairement à vos changements incessants de politique ? Non, c’est bien sûr sous couvert d’une signature conventionnelle obligatoire. Tout n’est que coercition, réprimandes, sur des bases totalement fausses, générées par des logiciels sans contrôle.
Les assurés, vos clients, se rendent compte de la bêtise de cette lourdeur administrative d’un système à bout de souffle, sous perfusion ; eux aussi ont fréquenté l’école élémentaire, et savent compter la différence entre les prélèvements et les remboursements.
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