Ce sera une audience exceptionnelle, inédite par sa durée, et lourde d’enjeu. Durant trois jours, de lundi à mercredi, la Cour suprême va débattre de la réforme phare du président Barack Obama sur l’assurance-maladie. Cette loi, promulguée aux forceps en mars 2010, est-elle conforme à la Constitution ? Ceux qui ont saisi la Cour suprême - des particuliers, une organisation patronale, et 28 États américains - estiment que non. Ils contestent une mesure en particulier, qui oblige l’ensemble de la population à souscrire un contrat d’assurance-maladie avant 2014, sous peine de sanctions financières. Aux neuf Sages de trancher.
Les problèmes de santé sont la première cause de ruine personnelle Outre-Atlantique. Actuellement, un Américain sur six ne dispose d’aucune couverture, n’étant ni assez âgé pour bénéficier de Medicare, ni assez pauvre pour prétendre au régime Medicaid. Parmi ces 40 millions de personnes sans filet, beaucoup ne sont pas assez riches pour se payer une assurance privée, mais d’autres ont fait le choix, délibéré, de n’avoir aucune couverture. C’est tout l’enjeu du débat qui agite la société américaine depuis l’accession d’Obama à la présidence : faut-il rogner sur cette liberté individuelle ? « S’ils peuvent vous contraindre à acheter une assurance santé, ils peuvent vous forcer à acheter une voiture, des asperges, un abonnement à un club de sport », a déclaré à l’AFP Kenneth Cuccinelli, le ministre de la Justice de Virginie, l’un des États qui attaquent le gouvernement.
Selon un sondage ABC News/Washington Post, deux tiers des Américains estiment que la Cour suprême devrait abroger la loi entière ou supprimer la mesure clé. Le président Obama, en pleine campagne pour sa réélection, joue gros.
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