Pionnière nationale du « Sport santé sur ordonnance » (SSO), prescriptible depuis 2012 par les médecins aux patients diabétiques, coronariens, hypertendus, en rémission de certains cancers ou présentant un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 30, la ville de Strasbourg vient d’élargir les « indications » du SSO aux patients atteints de BPCO (bronchopathie chronique obstructive) ou présentant une insuffisance respiratoire stabilisée.
Cette initiative locale, qui a depuis été largement reprise par de nombreuses villes françaises, permet aux médecins de prescrire du sport à leurs patients, lesquels prennent ensuite contact avec les éducateurs spécialisés des clubs sportifs de la ville, qui leur proposent une activité adaptée. Les inscriptions aux clubs et le matériel sportif sont gratuits la première année, puis proposés ensuite à des tarifs dégressifs.
300 généralistes
Aujourd’hui, plus de 300 généralistes prescrivent du « sport médicament » : 1700 patients en ont profité depuis 2012, dont 700 en font toujours, tandis qu’une trentaine de nouveaux patients entrent chaque mois dans le dispositif. Les sports les plus prescrits sont le vélo, la natation et la marche nordique, mais on peut aussi faire, entre autres, du basket, de l’escrime ou de l’aviron.
L’ouverture du SSO à ces pathologies respiratoires a été annoncée vendredi par le Dr Alexandre Feltz, généraliste et adjoint au maire chargé de la santé, à l’origine de ce dispositif imaginé dès 2010, et qui depuis a largement fait ses preuves. Il a lancé, le même jour, les travaux de la future « Maison du Sport Santé », qui occupera en 2021 les superbes locaux historiques des bains municipaux du Boulevard de la Victoire, datant de 1908. Cet ensemble de bains et de bassins, dans un bâtiment évoquant les grandes stations balnéaires d’autrefois, était d’ailleurs déjà, lors de sa mise en service, doté d’installations de gymnastique et de balnéothérapie. La Maison accueillera aussi le dispositif de prise en charge des enfants obèses ou en surpoids de Strasbourg (PRECOSS), ainsi qu’un « living lab sport santé » et un institut de recherche sur l’activité physique, fonctionnant en lien avec la Faculté de Médecine. De plus, toute personne souhaitant reprendre une activité physique, y compris hors du cadre des prescriptions, pourra y effectuer un bilan de ses capacités et être orientée vers les activités qui lui conviennent le mieux.
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