Emmanuel Macron a annoncé lundi 2 novembre à une délégation d'urgentistes le déploiement « à partir de janvier », dans une vingtaine de territoires, du service d'accès aux soins (SAS), cette plateforme d'orientation des malades promise depuis un an pour désengorger les urgences des hôpitaux, a indiqué l'Élysée.
Alors que nombre de services de réanimation approchent de la saturation, le président de la République a reçu lundi midi des représentants du secteur des urgences emmenés par le Dr François Braun, président de SAMU-Urgences de France (SUDF). Si le chef de l'État les a d'abord « assurés de tout son soutien et celui de la Nation » pour « faire face à la montée de la deuxième vague » de Covid-19, « l'essentiel de l'échange a porté sur le déploiement des projets territoriaux de service d'accès aux soins », a précisé l'Élysée.
Retard à l'allumage
Annoncés en septembre 2019, en pleine crise des urgences, par l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ces SAS doivent orienter les patients 24 heures sur 24, en ligne ou par téléphone, vers une consultation en ville, une téléconsultation ou les urgences, éventuellement via l'envoi d'une ambulance. Dotés d'un budget de 360 millions d'euros, les SAS devaient initialement être opérationnels « à l'été 2020 ».
Mais le calendrier a pris du retard avant même l'irruption du Covid-19, en raison notamment des réticences autour de la création d'un numéro santé unique en lieu et place des lignes existantes (15, 18, 112, 116-117…).
« Bon moment » malgré la crise
« Le ministère de la Santé a reçu des projets territoriaux dont une vingtaine sera accompagnée au niveau national à partir de janvier 2021 », a assuré l'Élysée. Le chef de l'État a rappelé son attachement au déploiement volontaire de ces projets, qu'il espère voir se développer tout au long de l'année 2021 pour couvrir le territoire.
Malgré la crise sanitaire, « c'est le bon moment », a déclaré à l'AFP le Dr François Braun, assurant que ces SAS « vont pouvoir être mis en place très vite », avec l'expérience acquise pendant la première vague épidémique. « On l'avait fait un peu à marche forcée au printemps », à présent il faut « pérenniser ce qui a marché », explique l'urgentiste de Metz, soulagé de « passer très rapidement aux travaux pratiques ».
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