LA FÉDÉRATION française des maisons et pôles de santé (FFMPS) organise demain vendredi, et jusqu’à samedi, ses 2es journées nationales au centre de congrès Pierre Baudis à Toulouse.
Alors que ces structures ont le vent en poupe, portées par la volonté gouvernementale d’en favoriser l’éclosion, ces journées devraient attirer un large public de professionnels de santé. « Nous pensions accueillir 300 personnes, nous en sommes à 450, voire 500 », se réjouit le Dr Pierre de Haas, président de la FFMPS.
Selon l’Observatoire des maisons et pôles de santé mis en place au ministère, ces structures seraient aujourd’hui officiellement au nombre de 280. Mais Pierre de Haas affirme qu’il en existe déjà plus de 350, certaines d’entre elles ne s’étant pas spécifiquement manifestées auprès du ministère ou de leur ARS. Surtout, il y aurait au moins 1 000 projets de maison ou pôle de santé, ce qui traduit la dynamique de ce mouvement de réorganisation de la médecine libérale. « D’ici à deux ans, 10 % des professionnels de santé travailleront au sein d’une équipe de soins pluridisciplinaire », pronostique-t-il.
Paiement à l’acte inadapté.
Une vingtaine d’ateliers thématiques sont prévus sur les systèmes d’information, les protocoles de coordination des soins, la télémédecine ou l’organisation et le management de ces structures.
Il subsiste cependant plusieurs freins à la création de ces maisons et pôles de santé. « Le premier d’entre eux est psychologique, poursuit Pierre de Haas. Il s’explique par l’appréhension des professionnels de santé à l’idée de passer d’un exercice individuel à un travail en équipe ». La FFMPS fait preuve de pédagogie à l’égard de ces praticiens. Elle leur explique aussi que « pour rester libéral, il faut se bouger, faute de quoi les ARS prendront les choses en main à leur manière », met en garde Pierre de Haas.
Autre frein identifié : le versant économique de l’activité des MSP. « Elles restent enfermées dans le paiement à l’acte, qui n’est pas adapté aux coopérations interprofessionnelles », regrette le praticien. Il juge essentielles les expérimentations en cours sur les nouveaux modes de rémunération (NMR).
Depuis la création des SISA (sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires) en 2012, une centaine de MSP ont opté pour cette forme juridique adaptée à l’exercice pluriprofessionnel et coordonné, à la mise en commun des revenus entre diverses professions de santé, ou au partage de l’information médicale.
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