Quelle perception les Français ont-ils de leur propre état de santé et quel type de recours aux soins privilégient-ils selon les situations ? La DREES (direction statistique du ministère) a interrogé un échantillon de 3 000 personnes dans le cadre de son baromètre d'opinion pour y voir plus clair.
Première leçon : près de trois quarts des Français (73 %) se déclarent eux-mêmes en bonne santé dont 26 % s'estiment en très bonne santé. L'âge est déterminant : si 92 % des 18-24 ans affirment être en bonne santé, cette perception positive se dégrade chez les plus de 65 ans (54 %). La part des personnes se déclarant en mauvaise santé parmi les inactifs (retraités, étudiants, hommes et femmes au foyer, personnes en incapacité de travailler, etc.) est de 5 points supérieure à celle des actifs (9 % contre 4 %).
Au-delà de leur cas personnel, le regard des Français sur la santé de la population est assez sombre. Plus de sept personnes sur dix se disent inquiètes de l'état de santé de leurs concitoyens et quatre sur dix jugent qu'il y a eu une dégradation au cours des dernières années.
Le médecin, premier recours dans tous les cas, mais...
Comment les Français se comportent-ils selon leur état de santé perçu ? Ceux qui se déclarent généralement en mauvaise santé plébiscitent le recours au médecin lorsqu’ils sont malades (69 %), très loin devant l'automédication ou le pharmacien. En revanche, ceux qui sont en bonne santé générale, ont des recours beaucoup plus variables en cas de maladie ponctuelle (la moitié consulte en priorité un médecin mais 23 % ont le réflexe de l'automédication et des forums internet, 10 % se rendent dans une officine).

Quel que soit l'état de santé déclaré, les répondants se disent satisfaits de la qualité des soins qui leur sont prodigués. Les généralistes et les infirmiers sont plébiscités avec 87 % de satisfaction, devant les médecins spécialistes et les dentistes (82 %). À noter que le degré de satisfaction des Français ne varie pas en fonction de l'état de santé – même si ceux en mauvaise santé se montrent un peu plus satisfaits que ceux en bonne santé pour les soins infirmiers (91 % contre 86 %). Selon la DREES, leur proximité avec ces professionnels peut expliquer ce jugement.
Mauvaises habitudes
Pour expliquer les problèmes de santé, les Français citent en priorité les mauvaises habitudes de vie et de santé (28 %), suivis de l'environnement (24 %) et des conditions de travail. Mais là encore, les opinions varient selon l'état de santé. Les répondants en mauvaise santé pointent d'abord du doigt les conditions de travail (28 %) ou les raisons génétiques.

Enfin, l'enquête confirme l'attachement très majoritaire (aux deux tiers) à un système d'Assurance-maladie public et universel. Les sondés se déclarent massivement réfractaires (84 %) à une baisse des prestations en échange d'une réduction des impôts ou des cotisations sociales.
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