« La seule perte de cheveux chez un homme ne peut pas être appelée une maladie, car elle ne nuit pas aux fonctions corporelles et n’est pas défigurante », telle est la position d’un tribunal allemand saisi par un retraité de Rhénanie-Palatinat : le septuagénaire souhaitait que la caisse d’assurance-maladie lui rembourse à nouveau l’achat de ses perruques, considérant que sa calvitie l’avait notamment contraint à suivre une thérapie.
L’achat de perruques lui avait pourtant été remboursé par la caisse d’assurance-maladie allemande jusqu’en 2006. La sécurité sociale allemande a par la suite stoppé les remboursements, arguant que, chez un homme, la calvitie ne présentait pas de caractère « défigurant ». L’homme ne manquant pas de toupet, a contesté la décision par deux fois devant un tribunal local, sans succès, avant de saisir, en dernier recours, le tribunal fédéral des affaires sociales de Kassel. Le plaignant s’estimait également discriminé en raison de son sexe, les femmes souffrant de maladies obtenant le remboursement de leur perruque. La cour a considéré que sa calvitie n’occasionnait pas chez lui de préjudice esthétique. Dans le cas d’un jeune homme, en revanche, la perte totale de cheveux « le singularise » et peut justifier une demande de remboursement de toupet, a précisé la cour.
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme