C'était un secret de Polichinelle : l'ancien PDG du groupe d'assurance Axa, Henri de Castries, a rendu public ce mardi son engagement clair auprès de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle. « Je pense que c'est l'homme qu'il faut pour redonner de l'espoir à ce pays en lui permettant de retrouver le chemin de la croissance et de retrouver ce que doit être sa position en Europe et dans le monde », a-t-il déclaré à propos de François Fillon au micro de RTL.
Henri de Castries, qui a quitté ses fonctions le 1er septembre 2016 après 17 ans passés à la tête du géant français de l'assurance, a dit admirer chez l'ancien Premier ministre « son autorité, sa vision du monde, son expérience et ses valeurs ». « Il faut débrider le potentiel de ce pays dans un cadre européen », a ajouté l'énarque qui s'est mis également en congé de la présidence de l'Institut Montaigne, groupe de réflexion d'obédience libérale.
Éminence grise
Alors que beaucoup d'observateurs attribuent à Henri de Castries un rôle influent dans la préparation des propositions radicales du candidat François Fillon sur la répartition des rôles entre assurance-maladie obligatoire et complémentaires santé, l'ex-PDG d'Axa s'en défend. « Je n'ai pas été l'inspirateur » du volet sur la Sécu, a-t-il assuré, mais la France se doit de réfléchir aux « technologies nouvelles dans le domaine de la santé, à l'intérieur du système de Sécurité sociale ».
François Fillon a promis une clarification sur ses propositions en la matière, à l'issue d'une large concertation avec le secteur de la santé.
Le soutien officiel de l'ancien PDG d'Axa à François Fillon témoigne d'une « collusion gravissime » entre le candidat de la droite à la présidentielle et les groupes d'assurance, a jugé ce mardi le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline.
Interrogé sur Emmanuel Macron, Henri de Castries a affirmé avoir « de la sympathie pour la personne » mais être « très profondément gêné par l'ambiguïté de son positionnement et le caractère très vague de son discours ». « En réalité c'est une vieille cuisine qu'on nous ressert dans une casserole un peu neuve », a-t-il critiqué.
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