Se choisir un ministre de la Santé – ou à tout le moins un secrétaire d'État, gouvernement resserré oblige – n'est certainement pas la priorité du nouveau président de la République. Ni d'ailleurs le plus impressionnant des défis qui attendent Emmanuel Macron au lendemain de sa victoire. D'autant que l'heureux élu ne devrait pas avoir de mal à faire mieux, en termes de popularité, que celle qui, la semaine prochaine, lui transmettra son maroquin.
Sise avenue de Ségur contre vents et marées tout au long du quinquennat Hollande, Marisol Touraine va quitter la Santé sans s'y être fait beaucoup d'amis. Trop distante, opiniâtre, peu encline à mettre des formes ou arrondir des angles, la mère de la loi de santé ne sera pas « regrettée », admettent les plus polis parmi les professionnels.
À vrai dire, le désamour a tant duré qu'il a fait tache d'huile et marqué des collaborateurs proches ou lointains de la ministre qui risquent de le payer cher. Des noms de « ministrables » circulent ainsi depuis le 7 mai, balayés d'un rapide : « Impossible, il (ou elle) a travaillé avec Marisol Touraine ! »
Un petit écueil à contourner pour le chef de l'État qui, il y a un mois, alors qu'il n'était que candidat, confiait dans le cadre de « L'Émission politique », sur France 2, souhaiter « nommer un médecin à la Santé ».
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