Après une tendance au redressement, les délais d'attente pour une IRM repassent au-dessus de la barre fatidique des 30 jours pour un Français sur deux (51,3 %) en 2016, indique l’enquête annuelle du cabinet d'étude Cemka-Eval pour le Syndicat national de l'industrie des technologies médicales* (SNITEM).
En 2015, la moitié des Français vivait dans des régions où il fallait attendre 25 jours et plus pour obtenir un rendez-vous. En moyenne, le temps d'attente stagne autour de 30 jours (30,3 jours en 2015, 30,6 jours en 2016).
[[asset:image:5691 {"mode":"full","align":"null","field_asset_image_copyright":["SNITEM"]}]]Menée par téléphone auprès des 700 structures disposant de l'équipement adéquat (le parc national est composé en 2015 de 839 IRM en tout), l’enquête consiste à simuler le parcours d’un patient disposant d’une ordonnance pour une IRM lombaire, dans un contexte urgent de suspicion de métastases.
En 2015, les délais ont augmenté dans 12 régions. La Charente-Maritime et l'Aquitaine s'effondrent avec près de dix jours d'attente de plus. Ce n'est guère mieux en Midi-Pyrénées (une semaine en plus). Dans le Sud-Est, les habitants de Provence-Alpes-Côte d'Azur doivent patienter 25 jours au lieu de 22. En Rhône-Alpes, le délai moyen est passé de 22,8 jours à 32,8 jours.
Les inégalités Nord-Sud persistent
À l’inverse, la situation s'améliore grandement en Pays de La Loire (19,5 jours en moins), en Bretagne (17,5 jours en moins), dans le Centre (16,5 jours en moins) ainsi qu'en Alsace (14,7 jours en moins). La carte montre que l'agrandissement du parc d'IRM entre 2015 et 2016 est pour quelque chose dans les bons résultats de ces régions, même si les délais d'attente restent toujours très élevés.
D'une année sur l'autre, les inégalités régionales persistent : l'Ile-de-France, la Haute-Normandie et la Champagne-Ardenne attendent le moins longtemps et bénéficient d'un équipement en plus grand nombre que l'ensemble des régions du sud. Seuls les habitants de la Haute-Normandie peuvent espérer obtenir un rendez-vous en moins de 20 jours.
Tout n'est pas noir en 2015. Aucune région n'est équipée de moins de 9 IRM par millions d'habitants (c'était le cas des Pays de La Loire et de l'Auvergne en 2015). Le taux d’équipement national en métropole passe en conséquence de 11,9 à 13,1IRM par million d’habitants en 2016. Le SNITEM déplore toutefois que ce résultat soit bien en dessous de la moyenne européenne de 20 IRM par million d’habitants.
* L'enquête était auparavant réalisée pour l’association Imagerie santé avenir, qui réunit des professionnels de l’imagerie médicale.
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